Dans le vaste domaine de la psychologie
les théories de l’attachement jouent un rôle central dans la compréhension du développement humain,
des relations interpersonnelles et
des troubles mentaux.
Développées à partir des travaux pionniers de chercheurs comme John Bowlby et Mary Ainsworth,
ces théories offrent un cadre conceptuel puissant pour explorer les liens émotionnels entre les individus.
Fondements des Théories de l'Attachement
À la base des théories de l’attachement se trouve l’idée fondamentale que : les êtres humains sont biologiquement prédisposés à former des liens affectifs avec les autres, en particulier avec les figures d’attachement primaires, généralement les parents ou les soignants.
John Bowlby a souligné l’importance de ces relations précoces dans le développement émotionnel et social de l’individu.
Les différents types d'attachement
Les travaux ultérieurs de Mary Ainsworth ont permis de développer une classification des styles d’attachement observés chez les enfants, à travers des expériences.
Cette classification distingue généralement quatre styles d’attachement :
sécurisé
anxieux-ambivalent
évitant (insécure)
désorganisé
Ces styles influencent la manière dont les individus perçoivent les relations interpersonnelles tout au long de leur vie.
L’attachement sécure (50% à 60% de la population)
L’attachement sécure caractérise les personnes ayant eu un environnement général, suffisamment sécurisant dans l’enfance pour favoriser une manière d’être au monde relativement stable et adaptée au niveau émotionnel, cognitif et comportemental.
La force: le parent est une base de sécurité physique pour son enfant.
La sécurité affective: le parent représente un refuge, un havre de sécurité vers lequel l’enfant se tourne lorsqu’il est en détresse.
Le soutien au développement: le parent permet la construction de l’individualité de l’enfant et ses capacités à explorer le monde.
L’ attachement anxieux a un grand besoin de proximité pour être rassurée et réconfortée (20%)
La personne a besoin de sentir le soutien physique et psychique de quelqu’un auprès d’elle pour diminuer son anxiété.
En effet, elle n’a pas fait l’expérience, étant enfant de sentir ses parents présents pour elle de façon permanente et stable
Conséquences : A l’âge adulte, l’âge adulte, toute distanciation d’avec ceux qui comptent est vécue comme difficile, voire impossible dans certains cas.
L’anxieux n’a pas vécu suffisamment d’expériences sécurisantes dans lesquelles il a pu sentir que quoi qu’il arrive, ses parents protégeaient.
Souvent ses parents ont eux mêmes un attachement anxieux et n’ont pu préserver leur enfant de leur propre anxiété quant au monde général.
L’attachement insécure évitant va s’éloigner émotionnellement de lui-même et du monde pour se protéger (25%)
C’est un mécanisme de défense qui permet de faire face durant leur enfance,
voire de survivre dans un contexte où les émotions n’avaient pas leur place.
La majorité des évitants a grandi avec des parents peu présents physiquement et psychiquement et plutôt rejetant.
Lorsque l’enfant recherchait la proximité dans des moments de stress, il ne recevait pas le réconfort nécessaire, voire même était jugé et rejeté.
L’attachement désorganisé (5%)
La personne fait régner le chaos dans la vie des personnes dont les émotions sont imprévisibles, parfois excessives et dévastatrices
Les émotions paraissent absentes et la personne paraît déconnectée de la réalité et peut évoquer un vide qui désarçonne son entourage.
La personne peut avoir un comportement anxieux ( hyperactivation émotionnelle et comportementale) et aussi évitant (désactivation émotionnelle et comportementale).
Lorsque le stress devient trop élevé et dépasse les défenses de la personne ,elle se désorganise: son corps et son esprit ne parviennent plus à fonctionner de manière organisée et stable.
On dit aussi que la personne se dissocie.
Elle bascule alors soit dans une crise émotionnelle majeure avec beaucoup d’agitation , soit dans un état d’engourdissement et de figement affectif.
Pour conclure
La première étape vers l’acceptation de soi passe par
la reconnaissance de ce qui a été vécu
et la compréhension des différents aspects comportementaux qui en découlent.
Partir de cette grille de lecture permet de visiter notre histoire personnelle en acceptant ce qui a été,
sans culpabilité, ni honte, et en ouvrant la porte vers un autre futur possible.
Dans cet espace d’ouverture, par le travail thérapeutique, on apprend à apaiser
ce qui n’a plus lieu d’être
et à activer ce qui peut nous permettre de devenir meilleur